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#MétierDuLait – Corinne Mercier, pilote de ligne de conditionnement fromage

Corinne évolue depuis plus de trente ans au sein de la Fromagerie Milleret. Un beau parcours qui lui a permis de gagner en responsabilités et d’observer de près la modernisation du métier de pilote de ligne de conditionnement en fromagerie. Témoignage.
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France Terre de Lait (FTDL) : Bonjour Corinne, peux-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Corinne Mercier : Bonjour, je m’appelle Corinne Mercier, j’ai 54 ans. Cela fait maintenant 34 ans que je travaille à la fromagerie Milleret. J’interviens sur le poste « emballage », juste avant l’expédition des fromages.
FTDL : Quel parcours as-tu suivi pour exercer ce métier ?
C.M. : Après mon bac en techniques commerciales, je me suis inscrite pour un remplacement d’été à la Fromagerie Milleret, qui se situait à quelques kilomètres seulement de mon domicile. J’avais 20 ans, ce métier me plaisait bien et m’offrait la possibilité d’être indépendante financièrement. À la fin de l’été, la fromagerie m’a fait une offre d’emploi : je l’ai acceptée et je n’en suis jamais repartie !
FTDL : En 34 ans, tu as dû voir ton métier se transformer ! Quelles évolutions as-tu remarquées au sein de ton entreprise ?
C.M. : En effet, j’ai assisté à l’agrandissement de la fromagerie ! Lorsque je suis arrivée, nous étions 80 et l’usine était encore un vieux moulin au bord de la rivière. Aujourd’hui, nous sommes plus de 200 et l’usine est bien plus grande et moderne ! Au fil du temps, nous avons étoffé nos gammes de produits, de nouvelles lignes de production et de conditionnement sont arrivées, avec de nouvelles machines. Mon métier s’est beaucoup automatisé, ce qui m’a permis de gagner en confort au quotidien.
FTDL : À quoi ressemble la journée de travail d’une pilote de ligne de conditionnement ?
C.M. : Je travaille en alternance le matin et l’après-midi. Lorsque je travaille en matinée, j’arrive à l’usine à 4h45 et je suis relevée à 13h par l’équipe de l’après-midi. En arrivant, je vérifie toute la ligne d’emballage : je m’assure notamment que les machines sont bien réglées et qu’il n’y a pas de problème au niveau mécanique. Ensuite, je prends connaissance des ordres de fabrication de la journée. Les parcours de conditionnement changent selon les commandes, les produits à emballer, les papiers à utiliser, etc. J’informe bien sûr les personnes que je dirige du planning et je les dirige sur leurs tâches spécifiques du jour. J’applique également au quotidien des mesures d’hygiène très strictes. Le fromage laisse une fine pellicule sur tous les instruments avec lesquels il est en contact ; il faut donc démonter et nettoyer les machines après chaque usage, il en va de la qualité des produits et de la sécurité de tous.
FTDL : Quels sont les aspects qui te plaisent le plus dans ton métier ?
C.M. : C’est un métier qui combine un aspect humain, avec la gestion d’une équipe, et un aspect plus technique, avec le réglage des machines : une double casquette très intéressante ! Personnellement, j’apprécie particulièrement le travail manuel et l’expertise que requiert l’installation et le pilotage d’une ligne de conditionnement. Je trouve cela très valorisant. J’aime aussi travailler sur une très grande diversité de produits : Charcennay, Ortolan, Roucoulons… Ce sont des produits familiaux et conviviaux que les gens adorent… Moi la première !
FTDL : Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui envisagent la même orientation ?
C.M. : N’ayez pas peur de vous lancer ! Soyez à l’écoute des anciens, leurs conseils et leur expérience pourront vous être très utiles pour progresser dans votre carrière. Renseignez-vous aussi sur les opportunités d’emploi mises en place par les entreprises. À la Fromagerie Milleret par exemple, il existe des programmes de tutorat qui permettent à des jeunes de venir passer six semaines dans l’entreprise pour apprendre les bases du métier. C’est très formateur et cela peut aboutir à une embauche ! Comme moi, vous aurez ensuite la possibilité d’évoluer au sein de l’entreprise. Je suis arrivée comme simple opératrice et je suis maintenant pilote de ligne. Je peux manager jusqu’à six personnes ! C’est une grande marque de confiance, et cela s’accompagne d’une rémunération très avantageuse. Cela vaut vraiment le coup.

Corinne Mercier,

pilote de ligne de conditionnement fromage

« J’apprécie particulièrement le travail manuel et l’expertise que requiert l’installation et le pilotage d’une ligne de conditionnement. Je trouve cela très valorisant. »


Date de publication: 31/05/2023

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