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Thierry Roquefeuil : « L’interprofession fournit un lieu de dialogue à tous les acteurs de la filière laitière »

Le podcast France Terre de Lait lance sa deuxième saison, pour continuer à explorer les enjeux clés de la filière laitière, en donnant la parole aux femmes et aux hommes qui la représentent. Dans ce premier épisode, Thierry Roquefeuil, éleveur laitier dans le Lot (46) et président du Cniel, revient sur le rôle fondamental de l’interprofession pour fédérer les différents acteurs de la filière et assurer sa démarche de progrès.
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La sécurité économique des producteurs en fil rouge


C’est en 1985 que Thierry Roquefeuil reprend la ferme de ses parents, après avoir obtenu un DUT en gestion des entreprises et des administrations. Ce parcours, quelque peu atypique pour un éleveur, il le revendique aujourd’hui : « Ne pas avoir fait d’études agricoles m’a donné une approche différente du métier. J’ai su m’entourer de gens qui possédaient les compétences que je n’avais pas. »


Aujourd’hui président du Cniel, il œuvre pour assurer la sécurité économique de tous les acteurs de la filière laitière, à commencer par les producteurs. Un enjeu dont il a pris conscience très tôt dans sa carrière : « J’ai souvent entendu qu’on ne pouvait pas gagner sa vie lorsqu’on était éleveur », confie-t-il, « J’ai eu envie de faire changer les mentalités, de permettre aux éleveurs de s’installer en toute sérénité. »


Fédérer des acteurs diversifiés


Association de droit privé créée en 1974, le Cniel réunit quatre collèges : ceux des producteurs, des industriels privés et des coopératives et celui, arrivé plus tardivement dans l’interprofession, du commerce, de la restauration et de la distribution. Il représente ainsi l’ensemble de la filière laitière, dans toute la diversité de ses acteurs et territoires. « De la multinationale à la fruitière de montagne, tous les acteurs de la filière font partie de l’interprofession, ce qui signifie que leurs intérêts sont représentés, mais aussi que l’exigence est la même pour tous – c’est ce qui permet de garantir la qualité du lait et des produits laitiers », appuie Thierry Roquefeuil.


Toutes les décisions du Cniel doivent ainsi être prises à l’unanimité. « L’enjeu de notre travail est de concilier des intérêts parfois opposés. En tant que président, je fédère l’ensemble des collèges représentés pour trouver une voie commune et permettre à l’interprofession de progresser. »


Les producteurs, financeurs majoritaires du Cniel


S’il reçoit quelques fonds publics de la part de l’Union Européenne, qui cofinance notamment ses budgets de communication, le Cniel est aujourd’hui majoritairement financé par les producteurs. Ceux-ci contribuent en effet pour 75 % du budget total de l’interprofession, via une cotisation mensuelle obligatoire. « À l’origine, rappelle Thierry Roquefeuil, les industriels privés et les producteurs contribuaient au budget du Cniel à parts égales, mais vers la fin des années 90, nous avons perdu des financements européens importants et ce sont les producteurs qui ont décidé de cotiser cette part ». Le quatrième collège, quant à lui, s’acquitte d’une cotisation volontaire, non obligatoire.


« Les sources de financement du Cniel sont transparentes. Nos membres sont nos financeurs majoritaires, mais le soutien des pouvoirs publics est nécessaire pour pouvoir garantir aux consommateurs des produits de la plus grande qualité et progresser comme nous le faisons », souligne le président de l’interprofession, qui rappelle qu’avec 23 milliards de litres de lait collectés par an et plus de 45 milliards de chiffre d’affaires, la filière laitière est un maillon indispensable de l’économie française.


France Terre de Lait, la démarche de progrès de la filière laitière, est justement l’une des fiertés de la présidence de Thierry Roquefeuil : « Aujourd’hui, tous nos acteurs ont la volonté de mettre les enjeux économiques, sociaux et sociétaux au cœur de notre stratégie de développement. Nous avons mis en place des indicateurs pour mesurer notre progrès. Cela nous a permis de renforcer notre crédibilité envers les décideurs politiques, les ONG et les consommateurs ». Collectif et durabilité sont, plus que jamais, deux mots d’ordre de l’interprofession laitière.


Date de publication: 15/05/2023

Date de modification: 15/05/2023

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